Ambassadeurs de la semaine d'accueil à Ottawa 2023

La plupart des gens passent leur âge d’or à s’adonner à leurs loisirs préférés. Mais un couple de septuagénaires d’Ottawa a choisi de consacrer son temps libre à aider les nouveaux arrivants, comme la famille de Tamim Ansar.

Tamim a quitté l’Afghanistan en février 2021. Ses parents et ses huit frères et sœurs l’ont rejoint quelques mois plus tard, peu après le retrait des forces de l’OTAN du pays.

Don Cullen et Marie-Thérèse O’Sullivan ont d’abord appris par des voisins qu’il y avait « une grande famille au bout de la rue qui avait besoin d’aide ». Ils se sont empressés de se présenter aux Ansar au cours d’une de leurs promenades quotidiennes.

Ces derniers ont une longue tradition d’aide aux réfugiés, ainsi qu’aux nouveaux arrivants de nombreux pays. Il y a plus de 40 ans, dans le cadre du Projet 4000, ils ont ouvert leur maison à des réfugiés vietnamiens.

« Don et Marie-Thérèse sont pleins de patience, de gentillesse et d’énergie » déclare Tamim. Il ne sait pas comment sa famille se serait débrouillée sans eux. « Ils ont aidé ma famille à régler de nombreux détails liés à la réinstallation et à la navigation dans le système, qu’il s’agisse d’innombrables trajets pour se rendre à des rendez-vous, d’aide alimentaire, de tutorat, de vêtements, de jardinage ou d’opportunités de financement ».

Ils ont aidé Tamim et son père à apprendre à conduire, en leur prêtant leur voiture. « Grâce à leurs efforts, j’ai obtenu mon permis de conduire de niveau G » explique Tamim. Tamim travaille dans une caisse populaire et suit le programme d’études environnementales de l’Université Carleton. Il donne également de son temps en faisant du bénévolat en tant qu’interprète en pachto et en dari auprès du Centre catholique pour immigrants et en aidant d’autres nouveaux arrivants à se réinstaller.

« Ils donnent des conseils sur la façon de s’adapter à la culture du Canada et de réussir dans les différents aspects de la vie. Don et Marie-Thérèse nous font sentir que le Canada est un paradis pour les immigrants et les réfugiés. Ils nous ont enseigné des leçons de vie et nous ont appris à être gentils avec les gens sans aucune attente ».

« Lorsqu’une porte se ferme, une autre s’ouvre sur des opportunités d’aider les nouveaux arrivants et les jeunes » fait remarquer Don. « Si vous pouvez égayer la journée de quelqu’un pendant quelques instants, c’est formidable. Lorsque vous aidez les nouveaux arrivants, vous pouvez également découvrir d’autres cultures et d’autres religions. On trouve un point commun et on apprend les uns des autres ».

« Notre communauté, qui comprend le quartier Queensway Terrace North et l’église unie Britannia, a beaucoup soutenu Tamim et sa famille et a même financé leur nourriture pendant un certain temps » explique Marie-Thérèse. « Cela a été un processus graduel, les gens nous ont contactés et nous ont offert leur aide ».

« Beaucoup de réfugiés sont séparés de leur famille élargie dans leur pays d’origine » ajoute Marie-Thérèse. Bien qu’ils n’aient pas d’enfants, Don et Marie-Thérèse sont devenus comme un oncle et une tante pour les enfants Ansar. Les deux familles ont récemment célébré l’anniversaire de Don et de l’une des sœurs de Tamim. Ils ont partagé un festin afghan, beaucoup ri et même appris une danse traditionnelle afghane.

Tamim explique que Don et son père sont devenus très proches. Ils partagent même occasionnellement des « blagues de père ».

Don et Marie-Thérèse se sentent privilégiés de recevoir ce prix. « Nous ne sommes que deux paires de mains. Il y a des centaines d’autres mains. Nous ferons ce que nous pourrons pour aider à l’avenir. Par ce prix, nous rendons hommage à tous ceux qui ont su accueillir les nouveaux arrivants ».

« La famille de Tamim s’est présentée l’autre jour chez nous » conclut Don. « Ils étaient magnifiquement habillés et nous ont présenté leur ami. C’était tellement agréable de voir leurs visages souriants et de partager leur amour, leur joie et leur espoir ».