Ambassadrice : Marie Goreth Ruzirabwoba
nominateur: Cécile Nicayenzi
Sœur de cœur
Quand Cécile Nicayenzi est arrivée du Burundi en novembre 2014 pour rendre visite à sa fille qui venait d’avoir des jumeaux prématurés à Montréal, son plan était de rester six mois. Puis la crise politique a explosé au Burundi. Son mari s’est réfugié au Rwanda. Elle a reçu le statut de réfugiée en 2016 et a déménagé à Ottawa.
Tout au long de son difficile parcours, elle a pu compter sur une personne exceptionnelle qui est devenue son Ambassadrice accueillante d’Ottawa.
« Déménager dans une nouvelle ville n’est jamais aisé » fait remarquer Cécile. « Marie Goreth Ruzirabwoba m’a guidée à travers les différentes étapes de ma demande d’asile. »
Le manque de logement abordable est un problème important pour de nombreux nouveaux arrivants. Quand Cécile est arrivée pour la première fois à Ottawa, elle a logé pendant trois mois dans un motel de Vanier. « J’ai rencontré Goreth grâce à une amie en commun de ma fille » dit Cécile. « Marie Goreth habitait près du motel où j’habitais. Elle m’a emmenée à mes rendez-vous avec les avocats d’immigration, les docteurs et les agences de services sociaux. Elle était toujours disponible quand j’avais besoin d’elle. »
Marie Goreth a été plus loin pour Cécile. « Je restais dans une toute petite chambre et je ne pouvais pas cuisiner » se rappelle Cécile. « Elle m’apportait toujours des mets qu’elle avait préparés, et parfois des mets burundais. J’étais très surprise. Marie Goreth est exceptionnellement généreuse et très altruiste. Quand j’ai eu un appartement, il était vide, il y avait juste un frigo et un poêle. Elle m’a aidée à l’aménager avec tout ce qu’il fallait. Elle m’a mise en lien avec des organismes qui sont devenus des ressources importantes. Grâce à Marie Goreth, je comprenais mieux Ottawa. Deux fois elle m’a aidée à trouver un emploi. Elle continue de m’épauler chaque jour. Elle a vu que j’étais seule et me téléphonait et me disait de l’appeler à n’importe quelle heure. »
Marie Goreth explique sa motivation à soutenir des nouveaux arrivants comme Cécile. « Quand je vois une personne qui est triste, je veux l’aider » dit-elle. Elle se souvient de sa rencontre avec le premier nouvel arrivant qu’elle a aidé en 2012 alors qu’elle était dans le bus avec sa fille. Elle était alors une jeune mère habitant à la YMCA-YWCA et étudiante à La Cité.
Elle continue à aider généreusement de nombreux autres nouveaux arrivants. Souvent, quand Cécile rend visite à Marie Goreth chez elle, elle voit d’autres nouveaux arrivants être épaulés dans leur installation au Canada par cette femme extraordinaire. Marie Goreth pense que sa vie a été enrichie en aidant les nouveaux arrivants. « Je me suis liée d’amitié avec tout le monde dans la vie de Cécile » dit Marie Goreth. « Son mari m’écrit pour me remercier. Je n’ai pas d’argent à donner, mais je peux donner mon temps. C’est tellement gratifiant. Cécile est un joyau dans sa famille. »
Les bruits sur l’esprit généreux de Marie Goreth ont voyagé très loin. Maintenant quand elle voyage en Afrique, elle a les familles et amis des nouveaux arrivants qui veulent la rencontrer.
Alors que Marie Goreth et Cécile s’embrassent chaleureusement, Cécile résume leurs liens solides : « Elle est ma sœur de cœur. »